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le riz
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Une c�r�ale � la conqu�te du monde
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� l'herbe aquatique �
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Vielle de plus de 7000 ans, cette c�r�ale a �t� d'abord cultiv�e en Chine avant de s'�tendre au reste de l'Asie, et ensuite au reste du monde par le jeu des conqu�tes et des �changes. Le riz et le bl� sont aujourd'hui les c�r�ales le plus consomm�es au monde.
Le mot " riz " vient du mot tamoul "arizi".
Le riz est une des plus anciennes plantes vivri�res que l'on connaisse. Aujourd'hui, seulement 2 esp�ces de cette c�r�ale sont cultiv�es : Oryza glaberrima, originaire d'Afrique, et Oryza sativa, originaire d'Asie. La premi�re se trouve uniquement en Afrique, tandis que la seconde est cultiv�e sur plusieurs continents, entre 53� de latitude nord et 40� de latitude sud, allant des hautes altitudes himalayennes aux basses altitudes des deltas. L'Asie et les pays intertropicaux (basses latitudes) d�tiennent la majorit� des surfaces de cultures du riz.
Le riz (Oryza sativa) �tait d�j� exploit� au cinqui�me mill�naire avant notre �re, au bord du fleuve Bleu : des traces de domestication ont �t� trouv�es en Chine, sur le site de Hemudu, � l'embouchure du Yanghzi Jiang dans la province du Zhejiang. Tr�s rapidement, la culture du riz sera pratiqu�e dans l'ensemble de l'Asie, mais aussi en Afrique.
Plusieurs routes de diffusion ont d� exister, vers la Tha�lande du Nord (sites de Non Nok Tha et Ban Chiang), le Cambodge, le Vi�t-nam, l'Inde du Sud, etc. C'est de cette zone que la sous-esp�ce appel�e japonica (dont la plante, � grain moyen ou petit dit aussi grain rond, est bien adapt�e � la zone temp�r�e) et indica (dont la plante, � grain long et mince, est adapt�e uniquement � la zone tropicale) se sont �tendues vers les autres pays asiatiques : Cor�e, Japon, Birmanie, Pakistan, Sri Lanka, Philippines, Indon�sie, etc.
L'exp�dition d'Alexandre Le Grand en Inde permettra � cette c�r�ale asiatique de s'implanter dans le bassin m�diterran�en, apr�s un passage par le Proche Orient. Le riz a �t� acclimat� au Proche-Orient et en Europe m�ridionale vers 800 avant JC, tr�s probablement d'abord comme aliment de cueillette.
Il s'est ensuite propag� en Italie d�s 1468, en Espagne, plus tard en France (Henri IV et Sully ordonnent sa culture dans les zones mar�cageuses de Camargue en 1593).
Les riz asiatiques arrivent en Afrique orientale � partir du 8�me si�cle. On les retrouve sur la c�te occidentale seulement � partir du 16�me si�cle, introduits par les grands navigateurs.
La colonisation des Am�riques � partir de 1492 et l'�poque des Grandes D�couvertes ont donn� l'occasion au riz de conqu�rir ces nouvelles terres au nord comme au sud du continent am�ricain. Ainsi en1694, il arrive en Caroline du Sud, venant probablement de Madagascar.

Voir le panneau� (pdf)

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� A LA DECOUVERTE DU RIZ �
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Le grain de riz est la fleur unique de chaque �pillet qui est entour� � sa base par le glemme. Dans l’�pillet se cache le caryopse qui est le grain proprement dit, bourr� d’amidon avec son embryon blotti sur le c�t�, dans lequel est incluse la graine, avec un seul cotyl�don. Les �pillets sont regroup�s en �pis. Ces �pillets sont port�s par des tiges ou chaumes autour desquels s’entourent les feuilles, la base de ces chaumes rampe sur le sol et leurs nœuds forment rhizomes et racines adventives. C’est de cette mani�re que le riz peut avoir une expansion rapide. N� dans une partie de Asie appel�e Laurasie, il y a environ quarante millions d’ann�es, au pied de l’Himalaya et au bord des grands fleuves o� il reste encore quelques esp�ces de ces riz sauvages. Les grands mouvements des plaques ont boulevers� les paysages et envoy� les grains de riz se promener par eaux et par terre � travers le monde, cr�ant ainsi de nouvelles esp�ces adapt�es aux climats sur lesquels ils vivaient dor�navant. C’est une plante tr�s r�sistante qui vit les pieds dans l’eau mais peut, paradoxalement, r�sister � la s�cheresse prot�g�e par son �piderme qui retient l’eau. Ses racines longues, contrairement aux autres plantes aquatiques, lui permettent d’aller chercher profond�ment dans le sol sa nourriture. C’est la plante id�ale des pays vivant sur le r�gime des moussons et qui prosp�re aussi dans les r�gions temp�r�es plus fra�ches. Le plant de riz n’a qu’une seule exigence, celle d’avoir suffisamment d’eau et de soleil au moment de la floraison et de la fructification. Dans cette eau d’ailleurs vivent des algues qui fixent l’azote compensant de cette mani�re l’azote perdu lors de chaque r�colte. Cet azote et d’autres engrais naturels restent dans l’eau prot�g�s de toute diss�mination dans les nappes souterraines par la formation d’une couche �tanche au fond du champ.

CULTURE�

Les �tapes essentielles sont le labourage, le hersage, la plantation et le repiquage, la r�colte. Le m�me travail se d�roule partout dans le monde. Selon les pr�cipitations et les temp�ratures des zones de culture, le riz peut �tre r�colt� 1 ou 3 fois par an. Les cultures les plus traditionnelles, des vall�es des rivi�res du sud est asiatique, ne r�colte qu’une fois par an avec un bonus d’une r�colte secondaire suppl�mentaire. C’est le cas du riz plant� et r�colt� manuellement par les paysans. Qui tranche avec les riz plant�s et entretenus par avion de l’Arkansas. Dans la plupart des cas, faute d’avoir les moyens de recourir � des moyens m�caniques, ce sont les buffles qui secondent les hommes.
Dans tout le sud est de l’Asie, la culture du riz se fait en terrain inond�. La houe ou la charrue tir�e par un buffle labourent les sols. Les parcelles, quelque soit leur taille, sont s�par�es par des petites digues de terre au sein desquelles des vannes laissent l’eau circuler entre les parcelles, l’eau ne devant jamais rest�e stagnante, et en s’ouvrant et se fermant, inondent et drainent les champs. On s�me � la vol�e le plus souvent derri�re un attelage tractant une planche qui met la vase en suspension. Celle-ci en retombant enfouit la graine dans la vase. Trois jours apr�s la plantation, on vide l’eau afin de faciliter la germination de la graine par le soleil qui chauffe le grain. Quand les feuilles et les tiges commencent � appara�tre, le champ est inond� de nouveau, il doive garder un �tiage constant, le plus souvent environ 10 � 15 centim�tres. En montagne, l’eau est amen�e par des tuyaux, en bambou par le biais de pompes ou de roues qui font monter l’eau. Dans les r�gions plus s�ches, il est sem� � la vol�e et profite des pluies. Son rendement est moindre car l’action conjugu�e de l’eau et de la chaleur favorise la croissance rapide et forte de la plante. Les techniques et m�thodes de la riziculture s’adaptent aux terrains.

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� Oryza �
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Les riz Oryza sativa se r�partissent en deux sous groupes indica et japonica.
Le riz est cultiv� selon 4 modes : irrigu�, inond�, pluvial, et flottant, les 2 premiers �tant les plus r�pandus.�

  1. La riziculture irrigu�e n�cessite un sol pr�par� � l'�tat humide. L'eau est retenue dans les rizi�res par des diguettes. En Asie, le riz est dans ce syst�me largement repiqu�. Par ailleurs, le semis direct est de plus en plus pratiqu� � cause du co�t de plus en plus �lev� de la main-d'œuvre. Avant repiquage, les graines sont pr�-germ�es et cultiv�es en couches humides pendant une p�riode variant de 10 � 30 jours et jusqu'� 40 � 50 jours apr�s le semis. Ensuite, les plantules sont repiqu�es. En semis direct, les graines le plus souvent pr�-germ�es sont sem�es � la main � la vol�e en Asie ou sem�es sur l'eau avec semoir m�canique, ou par avion, comme aux Etats-Unis ou en Australie. On utilise aussi le semis m�canique sur sol pi�tin� ou sur sol sec. Cette riziculture irrigu�e repr�sente 55% de la surface mondiale de r�colte et 75% de la production mondiale de riz.�
  2. Le riz inond� est cultiv� sur sol pi�tin� (en Afrique et Madagascar) dans des champs entour�s de diguettes pouvant retenir l'eau jusqu'� une profondeur pouvant aller de 0 � 50 cm, parfois 100 cm. Ces rizi�res non-irrigu�es, sont aliment�es par la pluie ou par le ruissellement provenant d'un bassin local de r�ception, ainsi que par les transferts d'un casier � l'autre par gravit�. Les contraintes les plus importantes de la production sont les risques de s�cheresse temporaire et d'inondation soudaine. Ce type de riz occupe le second rang apr�s le riz irrigu� avec 25% de la surface r�colt�e et 17% de la production mondiale de riz.
  3. La riziculture pluviale demande une pr�paration de la terre et un ensemencement � sec. Ce type de riziculture est pr�sent au Br�sil, � Madagascar, en Inde et en Asie du Sud-Est. En Asie, il est cultiv� principalement sur les rives des fleuves lorsque les eaux se retirent � la fin de la saison des pluies. Il est �galement pr�sent dans certains pays africains et latino-am�ricains. Ce type de riz repr�sente environ 13% de la surface r�colt�e au monde et 4% de la production mondiale de riz.�
  4. Le riz flottant est cultiv� dans une eau profonde de 1 � 5 m�tres. Il est appel� ainsi car les tiges s'allongent et flottent � mesure que le niveau de l'eau s'�l�ve. L'eau provient dans ce syst�me de la crue des rivi�res, des lacs ou r�sulte de l'effet des mar�es pr�s des embouchures des deltas. Elle peut �tre sup�rieure � 5 m�tres, notamment au Bangladesh, ainsi que dans les deltas du M�kong, du Chao Phraya et du Niger. Le riz est sem� � la vol�e sur labour grossier dans des champs rarement bord�s de diguettes, dans les r�gions o� le niveau de l'eau monte rapidement apr�s le d�but de la mousson. On rencontre ce type de riziculture en Asie du Sud (Bangladesh) et du Sud-Est (Tha�lande centrale, Cambodge, Sumatra) ainsi qu'en Afrique de l'Ouest et en Am�rique du Sud. Ces r�gions subviennent aux besoins de 100 millions de personnes, la plupart vivant sur de petites exploitations familiales.

Voir le panneau� (pdf)

Les travaux de recherche portent principalement sur 3 aspects correspondant � des enjeux alimentaires, �conomiques et �cologiques importants.

  • L'am�lioration de l'esp�ce par des techniques de s�lection vari�tale, mais aussi par l'utilisation des biotechnologies, vise � augmenter la productivit�, la r�sistance aux maladies, augmenter sa plasticit� d�j� importante par l'adaptation � de nouveaux environnements et � am�liorer la qualit� du grain et � l'adapter au go�t du consommateur..
  • Les techniques de cultures sont depuis toujours am�lior�es. Aujourd'hui les chercheurs s'efforcent de ma�triser les aspects li�s � une utilisation plus optimale de l'eau, avec des enjeux de partage de cette ressource essentielle, mais parfois rare.�
  • La valorisation des produits et co-produits (grain, son, paille, farine) en alimentation animale, mais aussi en am�nagement d'int�rieurs.
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� Les Chinois restent des v�g�tariens : 98 % des calories qu'ils utilisent proviennent de denr�es v�g�tales. �
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L'omnipr�sence du riz dans le Sud-Est et son exportation vers le Nord sont responsables de la g�n�ralisation de ce r�gime v�g�tarien.

L'Occident, mangeur de bl� ou de c�r�ales succ�dan�es du bl�, a d� adopter tr�s t�t, en raison de cet usage, le syst�me des jach�res et des rotations de cultures, sans lequel la terre s'�puise rapidement et alors le bl� cesse tout rapport. Une partie de la terre a donc �t� donn�e automatiquement � la prairie et aux herbages, d'autant que le travail du bl� r�clame une aide animale consid�rable.
Au contraire, le riz occupe tous les ans le m�me espace, ind�finiment. La plus grosse partie du travail se fait � la main. Le buffle ne sert qu'aux labours l�gers dans la boue de la rizi�re. Partout, un jardinage minutieux, attentif, se fait � la main. Dans ces conditions, se nourrir de viande serait un gaspillage fantastique. Les animaux devraient �tre nourris de grains. L'homme pr�f�re les manger lui-m�me. La premi�re cons�quence de ce r�gime est de permettre un plus fort accroissement d�mographique que tout autre syst�me faisant place aux aliments d'origine animale. Six ou huit paysans peuvent se nourrir sur un seul hectare, s'ils ont une alimentation uniquement v�g�tarienne. A surface �gale, le rendement humain du v�g�tal s'av�re indiscutablement sup�rieur aux autres. Il explique le pullulement des � foules d'Asie �.�
Sans doute, comme celle de l'Inde, la formidable population de la Chine est-elle un fait relativement r�cent : le vrai d�part en a �t� donn� dans le Sud chinois par la g�n�ralisation, � partir des XIe, XIIe si�cles, de riz pr�coces qui permettent la double r�colte annuelle. La population, au XIIIe si�cle, atteint probablement 100 millions. A partir de la fin du XVIIe si�cle sa progression devient tr�s vive. Aujourd'hui, leur nombre m�me emp�cherait ces foules, si elles le d�siraient, de choisir une autre alimentation, � Elles sont ainsi encha�n�es par un v�ritable d�terminisme de civilisation � pers�v�rer dans les voies que celle-ci leur a trac�es. � D�s le XVIIIe si�cle, l'Inde a d�pass�, elle aussi, la cote des 100 millions d'habitants.

La th�se de Wittfogel : la civilisation du riz implique un syst�me d'irrigation � artificielle �, lourd de disciplines civiques, sociales et politiques.

Par le riz, les peuples d'Extr�me-Orient sont li�s � l'eau, aux tanks (r�servoirs) de l'Inde m�ridionale; dans la plaine indo-gang�tique, aux puits ou aux canaux d'irrigation issus des cours d'eau; de m�me en Chine, l'irrigation rev�t toutes les formes: elle est li�e � la fois aux fleuves tranquilles du Sud (ainsi aux r�guli�res inondations des lacs Poyang et Toungting, en bordure du Yang-Tseu), aux puits, aux canaux dont le Canal Imp�rial est le type achev� (� la fois voie de communication et syst�me d'irrigation), aux fleuves sauvages du Nord, comme le Pe� Ho ou le Hoang Ho qu'il a fallu endiguer, dompter, et dont les r�voltes brutales restent fr�quentes. Partout, aussi bien sur les terrasses des Philippines ou de Java que dans la Chine cantonaise et au Japon, l'irrigation, avec, souvent, ses canaux a�riens de bambous, ses pompes primitives ou modernes, implique une discipline stricte de travail et d'ob�issance � l'image de l'ancienne Egypte, exemple classique des servitudes qu'impos� l'irrigation. Commenc�e sans doute avec le second mill�naire avant le Christ sur les terres basses mises de niveau, la culture du riz s'est �tendue, peu � peu, � toutes les terres arrosables, en m�me temps qu'elle s'am�liorait, gr�ce � des graines s�lectionn�es qui permirent de cr�er des esp�ces h�tives. D�s lors, la riziculture a entra�n� pour ces populations d'Extr�me-Orient, comme le dit K. A. Wittfogel, des r�gimes autoritaires, bureaucratiques, avec des nu�es de repr�sentants de l'Etat. Cette explication, discutable sur plus d'un d�tail, comme l'ont soulign� des contradicteurs, se r�v�le surtout bien trop simple. S'il y a, et il y a �videmment, un d�terminisme de l'eau domestiqu�e, de l'eau n�cessaire au riz, du riz lui-m�me, ces contraintes ne constituent qu'un des �l�ments d'un �difice bien plus complexe. V�rit� � ne pas perdre de vue. Mais les contraintes de la civilisation du riz ne doivent pas l'�tre non plus : elles ont compt�, elles comptent toujours.

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