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l'�tude des traces d'hominid�s |
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D�finitions |
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Pal�ontologie
Le mot "Pal�ontologie" peut �tre d�coup� en trois termes :
- Paleo = palaios = ancien
- Ontos = vie, �tre
- Logie = logos = �tude, science.
Il s'agit donc, litt�ralement, de la science �tudiant la vie ancienne, et plus pr�cis�ment, de la discipline qui �tudie les organismes disparus ayant laiss� dans les terrains s�dimentaires des traces de leur corps ou de leurs activit�s. Ces traces sont appel�es 'fossiles'.
Il existe 4 lois majeures en pal�ontologie :�
- �l'actualisme. Les lois physiques (gravit�…) et biologiques (nutrition, reproduction..) actuelles sont applicables dans le pass�.�
- l'anatomie compar�e. Les fossiles retrouv�s sont souvent fragmentaires ; l'organisme est rarement complet. Cette loi permet de reconna�tre l'organisme � partir de fragments trouv�s. Par exemple, nous pouvons savoir � quel organisme correspond un f�mur trouv�.�
- la corr�lation organique. Chaque partie d'un organisme a une morphologie compatible avec le reste de l'organisme (la morphologie est diff�rente selon le mode de vie).�
- �la chronologie relative. Il faut tenir compte de la stratigraphie des couches. La plus ancienne couche est la plus profonde, sauf �v�nement g�ologique ayant invers� la s�rie.
Les fossiles
Ce terme a une d�finition tr�s large, car un fossile ne correspond pas seulement � des restes d'organismes, comme des ossements, il s'agit �galement d'empreintes (m�duses dans le calcaire) et de moules (courant chez les coquilles), de traces d'activit�s (pal�oichnologie), ou m�me parfois d'activit� chimique. Les fossiles sont souvent issus des parties min�ralis�es dures d'un organisme, et tr�s rarement des tissus mous. |
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La sortie d'Afrique : l'homme � la conqu�te du monde |
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Il est aujourd'hui quasi unanimement admis que l'Afrique est le berceau de l'humanit�. Comment le savons-nous ? Avec quelles m�thodes la science nous parle-t-elle de ce lointain pass� de l'homme ?
La d�couverte de restes d'hominid�s (cr�nes, fragments d'os, dents) sur diff�rents sites dans le monde permettent, gr�ce � leurs datations et aux �tudes comparatives, de tracer une chronologie de la conqu�te de la terre � partir de l'Afrique, depuis Touma�, notre plus vieil anc�tre (pr�s de 7 millions d'ann�es, jusqu'� nous, Homo sapiens sapiens, unique esp�ce restant sur terre aujourd'hui.
Nous nous parlerons ici plus particuli�rement de la naissance en Afrique du genre Homo, et de son expansion dans le monde en partant de l'Afrique de l'Est, passant tr�s probablement par le Proche-Orient actuel, pour prendre 3 directions : vers l'Europe du sud, vers le nord de l'Europe, et vers l'Asie.
Les plus vieux fossiles ont tous �t� trouv�s en Afrique, jusqu'� ceux du genre Homo, dat�s de pr�s de 2 millions d'ann�es, d�couverts en Afrique de l'est et du sud. Des fossiles de ces anc�tres imm�diats ont �t� retrouv�s en Asie, plus jeunes de quelques centaines de milliers d'ann�es. Des traces d'hominid�s, les plus anciennes situ�es hors d'Afrique � ce jour, ont �t� trouv�es au Caucase, en G�orgie, dat�es de 1,8 millions d'ann�es.
Par exemple, Homo erectus a �t� trouv� en Tanzanie (Olduvai), au Kenya (est du lac Turkana), en Ethiopie (� Melka Kontour�, � Bodo, dans le bassin de l'Omo), en Indon�sie (�le de Java) et en Chine.
L'homme moderne, Homo sapiens, quant � lui, serait apparu en Afrique, et aurait progressivement pris la place des autres hominid�s. Par exemple, des ossements ont �t� mis au jour en Zambie, vieux de 125 000 � 300 000 ans, et en Ethiopie, �g�s de 200 000 ans. L'homme moderne s'installe au Proche-Orient il y a 100 000 ans : on le retrouve ainsi � Qafzeh, sur le plus vieux site hors d'Afrique. Il apparait en Europe il y a 40 000 ans. Le peuplement de l'Asie livre des dates variant de 70 000 ans � 20 000 ans, sans qu'il soit possible, � l'heure actuelle, d'�tablir avec certitude la premi�re arriv�e de l'homme moderne sur ce continent. Les chercheurs n'ont pas encore tranch� la question d'une �volution parall�le vers l'homme moderne, en Afrique et en Asie.
Voir le panneau (pdf) |
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L'odyss�e de l'esp�ce |
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Adieu,la terre natale! En Afrique,les hommes,ont succ�d� aux
australopith�ques et un jour certains d'entre eux, plus entreprenants ou plus curieux,
se risquent loin de leur contr�e d'origine.
les Homo erectus�
La conqu�te de l'ancien monde "l'Afrique" commence. A partir de — 1,5 million d'ann�es et jusqu'� —500000 ans, les hommes "ce sont alors des Homo erectus" vont quitter leur lieu d'origine et se mettre � voyager. Comme on poss�de peu de fossiles datant de cette p�riode, on sait seulement o� certains sont arriv�s et � quelles �poques. En tout cas, on n'en a pas trouv� trace ailleurs. Il faut dire que l'on n'a pas fouill� les autres continents avec la m�me intensit�.
Les chasseurs-cueilleurs n'h�sitent pas � parcourir cinquante kilom�tres dans la journ�e, ou m�me davantage s'ils en ont envie. Faisons un calcul. Admettons qu'ils se d�placent trois cents jours dans l'ann�e, qu'ils se reposent pendant deux mois... Ils parcourent donc quinze mille kilom�tres en un an. Or, les erectus ont v�cu pendant plus d'un million d'ann�es. Ils ont donc eu largement le temps de faire plusieurs fois le tour des continents.
Ils ont �t� contraints de se d�placer pour trouver de nouvelles ressources. Entre les p�riodes froides et les p�riodes chaudes qui se sont succ�d� au cours de cette p�riode, les zones de v�g�tation se sont parfois d�plac�es de 3 000 kilom�tres en latitude ! Il est �vident que les humains ont d� alors migrer pour suivre les animaux et trouver les plantes dont ils d�pendaient pour leur survie.
Nos anc�tres se sont souvent heurt�s � des obstacles g�ographiques : des d�serts ou des bras de mer. Mais � certaines �poques, au contraire, la g�ologie leur a �t� favorable. Comme l'Indon�sie faisait partie du continent asiatique en p�riode de glaciation, les premiers Homo erectus ont pu se rendre � Java � pied, en passant par l'Asie du Sud. Vers —500 000 ans, il y a des erectus en Afrique, en Chine, en Indon�sie, en Europe. L'Ancien Monde est conquis. Mais pas pour longtemps. Les pauvres erectus, malgr� leur conqu�te, vont finalement dispara�tre.
les Homo sapiens
On peut faire remonter l'apparition des humains modernes, les Homo sapiens, c'est-�-dire nous-m�mes, � une �poque situ�e entre — 150 000 et — 100 000, dans une r�gion localis�e au nord-est de l'Afrique, ou au Proche-Orient. Certains chercheurs ont avanc� l'id�e que les erectus de Chine seraient les anc�tres des Chinois actuels, que les erectus africains auraient donn� de leur c�t� les Africains...
C'est une hypoth�se absurde. Cela supposerait qu'il y ait un m�canisme interne, g�n�tique, qui pousse l'esp�ce � �voluer de la m�me mani�re, au m�me moment et partout � la fois, ce qui, pour les biologistes, est contraire � toutes les th�ories actuelles de l'�volution. Celles-ci sugg�rent que le changement n'a pu avoir lieu qu'en un seul endroit.
selon la th�orie actuelle de l'�volution, pour qu'une nouvelle esp�ce naisse, il faut qu'un petit groupe s'isole et se transforme. C'est bien ce qu'on appelle � �voluer �, C'est effectivement le cas g�n�ral : une petite population se trouve isol�e dans un environnement diff�rent de celui d'origine, elle subit un certain nombre de transformations g�n�tiques qui l'emp�chent de se reproduire avec la population dont elle s'est s�par�e. Si elle survit dans son nouvel environnement, elle s'impose comme une esp�ce nouvelle. C'est ce qui s'est, par exemple, pass� dans la for�t amazonienne. Au cours d'une p�riode de s�cheresse, certaines esp�ces animales se sont trouv�es limit�es � de petits �lots de jungle, dans des conditions tr�s diff�rentes des pr�c�dentes. De nouvelles esp�ces y sont apparues. Quand le climat a retrouv� sa phase humide, celles-ci �taient devenues suffisamment diff�rentes les unes des autres pour ne plus pouvoir se croiser entre elles.
Les g�nes et les chromosomes ne sont pas des barres d'acier. Ils ne cessent de se casser, de se recoller, de muter, de changer, de se tromper en se recopiant... M�me chez nous. Dans les consultations de st�rilit�, on voit souvent des personnes dont la structure des chromosomes est l�g�rement modifi�e. S'ils perduraient au fil des g�n�rations, ces remaniements pourraient constituer des barri�res � la reproduction avec les autres �tres humains. Mais peu d'innovations survivent : la s�lection naturelle en �limine la majeure partie. Pour que des mutants puissent se perp�tuer, il faut qu'ils soient tr�s vite isol�s, sinon leur mutation se dilue dans la population m�re. Il y a l'exception des esp�ces jumelles, comme le chameau ou le dromadaire, ou m�me le tigre et le lion, qui peuvent quand m�me se croiser et dont les hybrides sont fertiles. Cela dit, ce ne sont pas de vraies esp�ces.
Le deuxi�me voyage
Si l'Homo sapiens est apparu exclusivement au Proche-Orient ou en Afrique, il a d� alors lui aussi, comme son anc�tre erectus, se mettre en route four occuper les autres continents.�
C'est la deuxi�me grande colonisation humaine, qui se d�roule en quelques dizaines de milliers d'ann�es, � partir de —100 000 ans. Bien longtemps apr�s leurs anc�tres erec-tus-, un petit groupe $ Homo sapiens — ce sont encore des hommes du pal�olithique chasseurs-cueilleurs — part � son tour pour occuper les cinq continents : l'Asie, dont la Chine � —67000 ans; la Nouvelle-Guin�e et l'Australie vers -50 000 ans ; l'Europe occidentale vers -40 000 ans, comme en t�moignent les squelettes de ceux qu'on a appel�s � les hommes de Cro-Magnon�... Puis ils recolonisent l'Afrique entre -45000 et -35000 ans; et l'Am�rique, une premi�re fois vers —45 000 ans, sans doute sans succ�s, et une seconde fois vers -18 000 ans. Nous poss�dons malheureusement peu d'informations sur ce second peuplement. Quelques fossiles, un cr�ne d�couvert en Chine, un autre en Australie, des outils et des traces d'activit�s anonymes, ici ou l�... C'est faible. Nous devons donc reconstituer la continuit� des �v�nements par d�ductions en nous aidant des enseignements de la pal�og�ographie, cette science qui reconstitue l'�volution des continents dans le temps. Il y a 18 000 ans par exemple, dans une p�riode qui a �t� particuli�rement �tudi�e, on sait que le niveau de la mer �tait bas ; les �les de l'Asie du Sud-Est faisaient partie du continent et l'on pouvait aller � pied du Vi�t-nam � Java, Formose ou aux Philippines. Mais il restait un bras de mer d'environ 90 kilom�tres entre Timor et le continent qui r�unissait alors l'Australie et la Papouasie-Nouvelle Guin�e.
Comment nos anc�tres ont-ils franchi les mers ?
Peut-�tre en pirogue en bois... En tout cas, ils l'ont franchi. On sait aussi qu'� ce moment-l�, le Sahara �tait beaucoup plus �tendu qu'aujourd'hui, et qu'au centre de l'Afrique il y avait une �troite bande de for�t �quatoriale, entour�e de deux bandes de savanes. Un petit groupe d'humains a sans doute �t� pi�g� dans cet espace et peut-�tre y a-t-il connu des transformations particuli�res expliquant les caract�res de certaines populations africaines... En fait, comme des simulations par ordinateur l'ont montr�, il y a certainement eu de tr�s nombreux mouvements de populations � ces �poques : les humains �taient chasseurs-cueilleurs, semi-nomades, Soumis � des variations de climats tr�s importantes... Ils se sont sans doute d�plac�s beaucoup plus qu'on ne l'imagine.
les N�andertaliens.
Ce sont les descendants soit d'Homo habilis qui auraient peupl� l'Europe longtemps auparavant et s'y seraient retrouv�s isol�s, soit, plus vraisemblablement, d'une bande d'Homo erectusqm auraient quitt� plus t�t le Proche-Orient pour s'installer en Europe. Pendant longtemps, on a cru que les Homo sapiens, appel�s en Europe les Cro-Magnon, que l'on d�peignait comme des �tres nobles et �volu�s, �taient les plus anciens Europ�ens, et que les N�andertaliens, ces brutes �paisses, �taient venus de contr�es obscures. Cela permettait de pr�tendre que l'intelligence et les capacit�s artistiques �taient apparues en Europe et pas ailleurs. C'�tait doublement faux. D'une part, on sait maintenant que ces deux populations d'humains poss�daient un savoir-faire �quivalent, qu'elles enterraient leurs morts avec des rituels, qu elles utilisaient des outils �labor�s et qu'elles avaient la m�me culture � la m�me �poque. D'autre part, en 1988, on a dat� des fossiles d'humains modernes du Proche-Orient � —100000 ans, et il a fallu renverser le mod�le : les hommes de Cro-Magnon n'�taient pas les plus anciens habitants de l'Europe, ils venaient d'ailleurs. En ce sens, nos anc�tres �taient d�j� des immigr�s. Certains imaginent qu'ils se sont battus et que cela s'est termin� par leur extinction. D'autres pensent qu'ils ont fait des enfants � des petites sapiens et qu'ils ont, en d�finitive, �t�assimil�s g�n�tiquement... Nous n'en avons aucune preuve. Et ce n'est pas le tout petit morceau d'ADN n�an-dertalien dont nous disposons qui nous permet de savoir si les deux populations pouvaient se m�tisser, s'il s'agissait de deux esp�ces ou de deux variations du m�me humain moderne. Cela dit, il n'est pas rare de voir, dans la population actuelle, un individu avec un gros bourrelet sub-orbitaire, ou avec une dr�le de t�te � la face plus ou moins triangulaire. Est-ce le r�sultat d'une mutation de nos g�nes qui se produit parfois ?
Ou l'effet de vieux g�nes n�andertaliens qui, chez ces personnes, se seraient exprim�s ? En tout cas, si l'on rencontrait un N�andertalien dans la rue, on serait un peu surpris, c'est vrai, mais il ne nous para�trait peut-�tre pas beaucoup plus exotique que certains de nos contemporains.
Ces chasseurs-cueilleurs restent tr�s vuln�rables. A cette �poque, les populations humaines sont encore tr�s peu nombreuses, elles sont de plus tr�s isol�es dans des environnements tr�s diff�rents — la for�t tropicale, les d�serts, la Sib�rie. Les trois quarts des enfants meurent sans doute avant d'avoir atteint l'�ge adulte, de maladies, de d�nutrition apr�s le sevrage, ou de la famine. Il faudra attendre encore quelques mill�naires pour que cette situation change v�ritablement avec l'invention de l'agriculture et de l'�levage, il y a 10 000 ans, qui fournira une abondance de nourriture et aura un effet imm�diat sur les effectifs humains. Ceux-ci vont rapidement �tre multipli�s par 10 � 30, selon les lieux, comme en t�moignent les milliers de tombes et l'abondance des fossiles de cette p�riode plus r�cente.
Vers —30000 ans, on trouvait des hommes sur quatre continents, et peut-�tre en Am�rique, si on consid�re le premier peuplement am�ricain. Vers -18000 ans, � l'exception quand m�me de certaines �les du Pacifique qui seront occup�es bien plus tard l'Ile de P�ques ne le sera qu'au dernier mill�naire, ils peuplent en effet les cinq continents. La plan�te est enti�rement colonis�e. |
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