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D�finitions |
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ADN�
Acide D�soxyriboNucl�ique, mol�cule support de l'information g�n�tique h�r�ditaire. L'ADN forme des pelotes microscopiques qui, chez les organismes eucaryotes, sont localis�s dans le noyau des cellules. D�roul�s, les mol�cules d'ADN s'�tirent en un tr�s long fil, constitu� par un encha�nement (s�quence) pr�cis d'unit�s �l�mentaires que sont les nucl�otides. La structure originale de l'ADN, form�e de deux brins compl�mentaires enroul�s en h�lice (double h�lice), lui permet de se dupliquer en deux mol�cules identiques entre elles et identiques � la mol�cule m�re lors du ph�nom�ne de r�plication ou duplication. C'est un des constituants des chromosomes. Les g�nes sont des segments d'ADN.
Mitochondrie
Du grec mitos, fil et chondros, grain
Organite cellulaire qui fournit l’�nergie � la cellule. Ils sont transmis par la m�re lors de la f�condation : l’ADN qui s’y trouve est donc transmis int�gralement de la m�re � l’enfant, sans se m�langer � celui du p�re.
Mutations
modifications de l’ADN.
Le terme mutation est utilis� en g�n�tique pour d�signer une modification irr�versible de la s�quence d'un g�nome (ADN ou ARN). Les mutations peuvent �tre dues � des erreurs de copie du mat�riel g�n�tique au cours de la division cellulaire, ou � l'exposition � des agents mutag�nes (radiations, agents chimiques, virus). Une tr�s grande partie des erreurs commises au cours de la r�plication du g�nome sont corrig�es imm�diatement par des m�canismes complexes et efficaces de r�paration de l'ADN, et seule une faible part de ces erreurs deviennent des mutations transmises aux cellules-filles.
Chromosome Y
partie des chromosomes humains se trouvant uniquement chez l’homme et qui d�termine le sexe masculin. Il n’est donc transmis que de p�re � fils. |
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Sur les traces de l'acide d�soxyribonucl�ique |
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L'�tude de l'ADN, montre que nos g�nes portent la trace du pass� de l'homme moderne, et m�me de notre pass� lointain. En retra�ant les migrations de l'homme � travers la terre, en reconstituant la chronologie des mutations subies par nos g�nes, l'analyse g�n�tique confirme �galement la sortie d'Afrique, en pla�ant le premier homme (l'Adam) et la premi�re femme (l'Eve) sur le territoire africain.
Des chercheurs am�ricains ont ainsi montr�, en 1987, que nous portions tous des g�nes provenant d'une femme unique, "l'Eve africaine". Comment ont-ils proc�d� ? Ils ont �tudi� l'ADN mitochondrial de plus d'une centaine d'individus. Les mutations de cet ADN donnent des indications sur son �volution de g�n�ration en g�n�ration. L'ADN des personnes originaire d'Afrique est le plus vari� sugg�rant que le berceau de l'humanit� se trouve bien dans le continent : les populations ayant migr� ont forc�ment emport� une partie seulement de la diversit� totale. Les chercheurs ont ainsi dessin� un arbre � 2 branches : une ne comportant que des Africains, l'autre avec tous les autres individus y compris des Africains. D'autres �tudes sont venues corroborer ce r�sultat avec des propositions de dates diff�rentes pour l'Eve africaine.
Toujours aux Etats-Unis, une �quipe a �tudi� en 2000 l'ADN chromosomique Y de plus de 1000 individus. Elle parvient � remonter jusqu'� un "Adam", africain lui aussi.
Ces �tudes g�n�tiques rencontrent un certain nombre de limitations dues � la m�thode de choix des populations �tudi�es et � leur repr�sentativit�. En terminant par ces travaux, nous voulons dire que les recherches aujourd'hui se d�veloppent dans une direction multidisciplinaire, permettant d'apporter des �l�ments de r�ponse, un faisceau d'�l�ments, aboutissant � une conclusion. Chacune des 3 m�thodes pr�sent�es ici apporte des r�ponses et pose de nouvelles questions, mais ensemble, elles permettent de conclure � une origine africaine tr�s probable.
Voir le panneau (pdf)
On a r�cemment trouv� une chose assez �tonnante, gr�ce � la g�n�tique. En comparant les g�nes des hommes actuels dans diff�rentes r�gions du monde, on a d�couvert que l'ensemble �tait tr�s homog�ne. On a alors simul� sur ordinateur les conditions de vie des populations ancestrales et la mani�re dont leurs g�nes ont pu se transmettre. La seule solution pour arriver � l'homog�n�it� g�n�tique des populations que l'on observe aujourd'hui, c'est que le nombre de nos anc�tres de la pr�histoire, � une �poque pas trop �loign�e, ait �t� tr�s faible, � la limite de l'extinction de leur population.
Ce qui est confirm� par d'autres indices. Habituellement, plus une esp�ce est grande en taille, plus ses effectifs sont petits. Ainsi les populations de grands primates, de grands mammif�res, de grands oiseaux ne sont jamais tr�s nombreuses : des centaines de milliers d'individus au plus, et non pas des centaines de millions. Les humains ont suivi la r�gle des grands primates : ils �taient peu nombreux. D'ailleurs, alors que les fossiles humains plus r�cents sont pl�thore, ceux datant du pal�olithique, avant l'invention de l'agriculture, sont si rares que les chercheurs les conservent dans des coffres-forts. |
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Le grand m�li-m�lo |
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� partir de —10 000 ans, au n�olithique. Les effectifs devenant plus nombreux, les humains des cinq continents entrent en contact les uns avec les autres et nouent des �changes de plus en plus fr�quents. Plus les populations sont proches, plus elles communiquent, se m�langent, et plus elles vont se ressembler. Au contraire, plus elles sont lointaines, plus elles vont rester g�n�tiquement diff�rentes les unes des autres. C'est ainsi que se met en place un r�seau de migration � l'�chelle de la plan�te, qui est � l'origine de l'actuelle r�partition des g�nes dans la population humaine.
On l'a maintenant bien �tabli : il y a une relation entre les diff�rences que nous observons dans le patrimoine g�n�tique des diverses populations de la plan�te et la distance g�ographique qui les s�parent. Surtout si l'on consid�re celle-ci, non pas simplement � vol d'oiseau, mais en tenant compte de la forme des continents, des lieux de passage oblig�s, des montagnes et des bras de mer tels qu'ils �taient au cours de la pr�histoire. L'histoire des humains modernes s'est construite � partir d'une seule souche comme on l'a dit, avec des diversifications locales p�riph�riques. On ne doit pas lavoir comme une suite de s�parations de populations, mais au contraire comme un �change, un m�lange permanent.
Certains pensent que des r�seaux de migration existaient depuis plus longtemps, peut-�tre depuis 500 000 ans. C'est une hypoth�se tr�s acrobatique, compte tenu de la faiblesse des effectifs humains � cette �poque. D'autres estiment qu'il y a eu, au pal�olithique, des races, ou tout au moins, des types tr�s distincts les uns des autres. C'est aussi une opinion minoritaire. Si cela �tait vrai, le n�olithique a, de toutes fa�ons, gomm� cela : ce fut un vrai bulldozer, un grand brassage g�n�tique... Tout a �t� m�lang� de proche en proche. Et c'est effectivement ce m�lange qui a donn� notre diversit� g�n�tique actuelle.
Tous parents, tous diff�rents
D'une mani�re g�n�rale, les populations humaines actuelles se ressemblent g�n�tiquement les unes les autres, alors qu'elles montrent une grande diversit� dans leur aspect physique. En fait, la � carrosserie � du corps, son aspect ext�rieur — couleur, forme, dimension —, tout ce qui est en contact direct avec l'environnement, tout cela est tr�s instable et a rapidement �volu� apr�s les premi�res migrations. En revanche, le � moteur �, tout ce qui est int�rieur, ne change pas : les 211 os qui constituent le squelette humain n'ont gu�re �t� chang�s depuis les premiers anc�tres primates; m�me si la pr�sence de tel ou tel g�ne diff�re un peu selon les peuples, le mat�riel g�n�tique de tous les �tres humains actuels est toujours compos� � partir du m�me stock ances-tral commun � notre esp�ce. Ce patrimoine commun nous vient des 5 000 ou 10 000 � reproducteurs � de la pr�histoire. Il a �t� amplifi� au fil des temps jusqu'� 6 milliards d'exemplaires aujourd'hui, mais c'est le m�me ! D'ailleurs, si on rassemble tous les g�nes humains actuels, on aboutit � un patrimoine g�n�tique semblable � celui que l'on trouve en Afrique de l'Est, au Proche-Orient et dans la p�ninsule indienne.
Certaines personnes croient toujours � la possibilit� de d�couper l'humanit� en races bien distinctes. C'est impossible. Tous les classements que l'on pourra inventer sont forc�ment arbitraires. Dire qu'on ne peut pas classer les humains ne signifie pas qu'il n'y a pas de diff�rences entre eux. Au contraire : la diversit� des humains est immense, extr�me. Elle est stup�fiante. Nous formons tous une seule esp�ce, nous avons tous le m�me r�pertoire de g�nes, nous sommes tous issus des m�mes anc�tres, nous parlons tous des langues diff�rentes d�riv�es d'une m�me langue. Et, en tant qu'individus, chacun de nous est unique. En r�alit�, l'esp�ce humaine n'est compos�e que de cas particuliers. Tout le monde est diff�rent de tout le monde. Depuis nos premiers anc�tres, 80 milliards d'�tres humains se sont succ�d� sur la Terre. Pourtant, il n'y a jamais eu quelqu'un comme vous ou moi dans toute l'histoire de l'homme. Nous sommes donc tous diff�rents. Et tous parents... |
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patrimoine g�n�tique |
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M�me s'il poss�de le patrimoine g�n�tique commun de l'esp�ce, chaque individu est unique. Il a sa propre originalit� g�n�tique, une combinaison particuli�re qui lui vient de son p�re et de sa m�re. D'une certaine mani�re, chaque �migra-tion �quivaut � un tirage au sort, comme si l'on puisait quelques poign�es de g�nes au hasard dans le stock commun. Les g�nes qui �taient rares au d�part risquent de ne plus �tre repr�sent�s dans l'�chantillon; les plus communs le seront sans doute, mais pas dans les m�mes proportions. En essaimant, les populations migrantes emportent donc un bagage g�n�tique bien � elles, qui n'est pas exactement repr�sentatif de la communaut� d'origine, non pas dans sa nature - tous les �tres humains puisent dans le m�me stock mais dans la r�partition des g�nes et dans leur fr�quence. Et, petit � petit, au fil des g�n�rations, elles se distinguent des populations d'anc�tres qu elles ont quitt�es.
Pendant la pr�histoire, l'environnement joue lui aussi un r�le, en s�lectionnant, au fil des g�n�rations, les individus qui lui sont les mieux adapt�s : c'est ainsi que l'aspect physique, certains traits de la morphologie, la taille, les formes du corps, la couleur de la peau, se diff�rencient.
Mais comment l'environnement op�re-t-il sa � s�lection � ?
Pour r�pondre, nous n'avons pas d'autres moyens que d'�tudier les humains d'aujourd'hui. Lorsqu'on �tablit la r�partition des couleurs de la peau dans le monde, du moins chez les populations qui ne se sont pas d�plac�es r�cemment, on retrouve exactement la carte de l'ensoleillement : ceux qui vivent dans des zones ensoleill�es ont la peau fonc�e, ceux qui habitent des r�gions � faible luminosit� ont la peau plus claire.
Ce qui suppose que le soleil a autrefois jou� un r�le. Lequel ?
Nous devons faire des sp�culations. On sait qu'actuellement les surfers blonds d'origine irlandaise ou su�doise d�veloppent plus de cancers de la peau que les aborig�nes australiens qui vivent nus dans le d�sert. D'o� l'id�e que cette maladie a pu autrefois s�lectionner nos anc�tres. Sur des dizaines de milliers de g�n�rations, cette vuln�rabilit� aurait pu cr�er une diff�rence de mortalit� : les humains � peau claire vivant en zone intertropicale auraient eu moins de descendants, ce qui expliquerait que, petit � petit, les populations de ces r�gions auraient �t� compos�es d'individus � peau fonc�e.
Autre hypoth�se : on sait que la vitamine D est indispensable pour fixer le calcium dans les os, on en donne d'ailleurs aux enfants pour �viter le rachitisme. Notre organisme en fabrique naturellement sous l'influence des rayons ultraviolets du soleil qui frappent notre peau. Or, on a constat� que dans les zones de faible ensoleillement les peaux noires en synth�tisent moins que les peaux claires. Leurs porteurs semblent donc plus expos�s au risque de rachitisme. D'o� cette autre id�e que, dans la pr�histoire, les individus sombres venant des zones temp�r�es ou froides auraient �t� davantage soumis au rachitisme. Au fil des g�n�rations, les personnes � peau claires auraient �t� s�lectionn�es. Mais ce ne sont que des hypoth�ses
la peau de nos anc�tres change radicalement de couleur
Ce fut assez rapide. Quelques milliers de g�n�rations sans doute... Regardez les Indiens d'Am�rique. Ils sont arriv�s r�cemment sur ce continent, entre -20 000 et -5 000 ans. Or, on remarque aujourd'hui que ceux qui se sont install�s au Guatemala ou en Colombie ont, � la naissance, une peau beaucoup plus fonc�e que ceux du Canada ou d'Argentine : 15 000 ans ont donc suffi pour sceller cette diff�rence. M�me constat en Asie du Sud-Est entre les M�lan�siens, souvent tr�s noirs, et les Polyn�siens, plus clairs, alors que ces deux populations sont g�n�tiquement et culturellement proches.
Peut-on �tre physiquement semblable et g�n�tiquement diff�rent?
Les Papous en Oc�anie et les Bantous en Afrique sont tr�s �loign�s quand on examine les fr�quences de leurs g�nes : les premiers sont g�n�tiquement proches des Vietnamiens et des Chinois, les seconds davantage des autres Africains, ce qui semble logique. Pourtant, ils se ressemblent beaucoup physiquement : petits, cheveux cr�pus, peau tr�s fonc�e, car ils vivent dans des for�ts �quatoriales semblables. Tout cela tend � prouver que, pendant la pr�histoire, les occupants d'un m�me type de lieux ont rapidement acquis des caract�ristiques physiques semblables, adapt�es � leur environnement.
L'histoire de l'�tude des � races � n'est qu'une suite de pr�jug�s. La science en a eu sa part. Pendant longtemps, les anthropologues ont fait des classifications raciales d'apr�s la couleur de la peau : les Blancs, les Noirs, les Jaunes. Lorsque, au d�but du si�cle, on a d�couvert les groupes sanguins, on a pens� qu'on allait retrouver ces m�mes cat�gories et confirmer l'existence des races. Certains nazis essaieront m�me de montrer que le groupe B �tait une caract�ristique m�t�que, symbole de m�tissage, et que les purs Aryens ne le poss�daient pas. Tout cela �tait absurde. On sait aujourd'hui que la plupart des populations dans le monde poss�de l'�ventail de tous les groupes sanguins. Il vaut mieux recevoir le sang d'un Papou du m�me groupe que le sien plut�t que celui de son voisin de palier de m�me origine mais d'un autre groupe. C'est la m�me chose pour les greffes d'organes.
On conna�t aujourd'hui des milliers de syst�mes g�n�tiques diff�rents. Mais les g�nes des Blancs ou les g�nes des Noirs n'existent pas. On ne conna�t aucun g�ne que l'on trouverait chez tous les Blancs ou tous les Noirs, et pas chez les autres. C'est la m�me chose pour l'ensemble des g�nes connus. Apr�s la Seconde Guerre mondiale, les scientifiques se sont aper�us que le r�pertoire des g�nes �tait partout le m�me, dans toutes les populations. Que des g�nes fr�quents chez les Europ�ens �taient peut-�tre rares chez les Orientaux ou les Australiens, mais qu'ils �taient quand m�me pr�sents. Les diff�rences g�n�tiques ne correspondent pas aux cat�gories que nous imaginons d'apr�s la t�te des gens, la couleur de leur �pid�mie ou leur origine g�ographique. Elles ne permettent pas de d�couper la population des humains en groupes bien distincts.
Si vous prenez deux personnes au hasard, elles ont plus de chances de se ressembler si elles appartiennent � la m�me communaut� que si elles sont issues de deux communaut�s diff�rentes. Mais cela ne constitue pas des familles g�n�tiquement semblables. C'est peut-�tre difficile � comprendre, mais c'est ainsi : on ne peut pas �tablir de cat�gories g�n�tiques simples dans la population humaine actuelle. Si vous rassemblez les personnes du groupe sanguin A, elles viendront de toutes les populations de la Terre. Si vous vous int�ressez au g�ne rh�sus +, vous d�couvrirez un autre �chantillon de la population mondiale. Selon le crit�re que vous choisissez, selon que vous privil�giez la couleur de la peau, les groupes sanguins, le rh�sus, la taille ou tout autre chose, vous obtiendrez, � chaque fois, des classifications diff�rentes.
La grande image des peuples
il ne faut pas se fier aux apparences. D�s 1784, Herder �crivait, en r�ponse � ceux qui se livraient � des classifications raciales : � II n'existe ni quatre ni cinq races humaines, les populations s'interp�n�trent et forment les ombres d'une grande image qui s'�tend sur tous les temps et sur tous les continents. � |
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L'exposition "de la pierre � l'ADN" peut selon la demande se d�placer dans votre ville, votre �tablissement ou tout autres lieux.
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