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la pharmacop�e
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M�decine traditionnelle chinoise
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� D�finition �
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Prophylaxie

pr�vention des maladies
Une prophylaxie d�signe le processus actif ou passif ayant pour but de pr�venir l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien r�f�rence � des proc�d�s m�dicamenteux qu'� des campagnes de pr�vention ou � des � bonnes pratiques � adapt�es. La prophylaxie peut �tre l'initiative d'une personne qui s'est expos�e � un risque (par exemple li� aux MST). Il ne s'agit pas d'un traitement m�dical : une prophylaxie peut amener � suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque constat� ou pressenti � une r�ponse m�dicale ou sant� publique.

Types de prophylaxie :

  • la prophylaxie primaire doit emp�cher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
  • la prophylaxie secondaire doit emp�cher une rechute chez une personne.
    La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les parasitoses ou le d�veloppement psychomoteur.�

� ce titre, les campagnes de vaccination syst�matique (B.C.G., variole, etc.), la d�claration de certaines maladies contagieuses, ainsi que les propagandes diverses d'hygi�ne de vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la m�decine du travail, le d�pistage pr�coce de certaines maladie (cancer, par exemple), les r��ducations en milieu psychiatrique, etc, sont autant d'entreprises prophylactiques.

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� C'est par les plantes que tout a commenc� �
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� une �poque lointaine les hommes ne savaient pas distinguer ce qui �tait comestible de ce qui ne l'�tait pas. C'est � la suite de ces exp�riences positives (gu�rison…) et n�gatives (empoisonnement…), qu'ils ont progressivement appris � conna�tre quelles plantes pouvaient les soulager et lesquelles pouvaient leur faire du mal. C'est sur cette base que la m�decine et la pharmacologie se sont d�velopp�es.
Les lieux de production, l'�poque des cueillettes et les modes de pr�paration des plantes sont d'une grande importance sur leurs effets. Les plantes sont utilis�es pour tous les usages, internes et externes et pour toutes les maladies et les diff�rentes blessures.

Voir le panneau� (pdf)

Bas�es sur l'utilisation des �nergies et des ressources naturelles, les m�decines traditionnelles asiatiques font un retour remarqu� dans le monde occidental. Leur principal atout est de recentrer la personne sur elle-m�me et de favoriser une relation harmonieuse avec la nature. Quels enseignements et quel profit la science moderne tire-t-elle de ces sciences empiriques tr�s anciennes ?
La m�decine et la pharmacologie traditionnelles chinoises rassemblent un tr�sor de connaissances, l�gu�es par les multiples dynasties au fil des mill�naires. Elles ont non seulement jou� un r�le majeur sur la sant� du peuple chinois, mais aussi sur celle d'autres peuples du monde.
La m�decine chinoise se base sur la philosophie suivante : tout l'univers n'est qu'une concentration de l'�nergie et le corps humain n'en est qu'une de ses formes, comme le ciel ou la terre. Ils sont tous soumis aux m�mes lois de la nature. Dans l'organisme, l'�nergie circule au travers des m�ridiens et des organes entra�nant le sang.

Gr�ce aux �tudes arch�ologiques, pal�ontologiques, anthropologiques et g�ologiques, ainsi qu'� la d�couverte d'objets pr�historiques, nous sommes parvenus � savoir que le sinanthrope, un des hommes primitifs, v�cut et se multiplia il y a 2,5 millions d'ann�es sur le territoire chinois. A cette �poque les hommes ne savaient pas distinguer ce qui �tait comestible de ce qui ne l'�tait pas. C'est en go�tant certaines plantes, qu'ils se sont empoisonn�s ou qu'ils ont pu gu�rir certains de leurs maux. C'est � la suite de ces exp�riences positives et n�gatives, qu'ils ont progressivement apprit � conna�tre quelles plantes pouvaient les soulager et lesquelles pouvaient leur faire du mal. C'est sur cette base que la m�decine et la pharmacologie se sont d�velopp�es.
Le passage de la vie nomade � une vie s�dentaire, leur a permit d'observer la croissance des plantes et d'en cultiver une plus large gamme. Avant l'invention de l'�criture, c'est de m�moire que les connaissances m�dicales �taient transmises, mais gr�ce aux d�couvertes arch�ologiques nous avons des informations sur les maladies et sur l'hygi�ne d'il y a 3000 ans.

Le mot hygi�ne en chinois se compose des deux caract�res � protection � et � vie �, signifiant au sens large la conservation de la sant� et la propret�, ce mot est apparu pour la premi�re fois il y a 2000 ans, et le mot � bain � depuis pr�s de 3000 ans. La population chinoise a su depuis longtemps prendre des mesures prophylactiques (pr�vention des maladies), comme une bonne hygi�ne alimentaire et dentaire, de l'activit� physique, du travail, du repos. Elle r�alisa que le sport �tait n�cessaire � l'am�lioration de la constitution physique et permettait de renforcer la r�sistance aux affections. C'est donc entre le IIe et le IIIe si�cle que le grand m�decin Hua Tuo mit au point le � jeux des cinq animaux � (l'actuel Tai-chi), qui m�le exercices sportifs et respiration. Depuis le IV�me si�cle les m�decins chinois consid�rent que l'humeur influe sur la sant� et que � le maintien d'une bonne sant� vaut mieux que le traitement d'une maladie �.

Il y a 3000 ans d�j�, le diagnostic �tait utilis� pour d�terminer les maladies des patients, en utilisant quatre m�thodes :

  • l'expectation : observation de la mine et de l'aspect du patient.
  • La perception : �couter la voix et sentir l'odeur du corps.
  • L'interrogation : questions sur l'�tat et le d�roulement de la maladie.�
  • La palpation : prise de pouls et palpation du corps.

Les m�decins proc�daient en plus � l'examen d'urine, par un syst�me de bande de soie blanche (identique � la bandelette urinaire actuelle), pour conna�tre l'�tat de sant� du malade.
Entre 221 et 220 avant J.-C. a �t� �crit un Trait� de m�decine interne, on y trouve l'importance du cœur et de la circulation du sang, on y fait m�me la distinction entre le sang art�riel et le sang veineux. Cet ouvrage influen�a la m�decine de certains pays �trangers, comme le Japon. On y trouve aussi mentionn� pour la premi�re fois la respiration artificielle comme mesure d'urgence. Avant l'invention de l'imprimerie, les prescriptions m�dicales ainsi que les ouvrages �taient copi�s � la main, mais ils pouvaient aussi �tre grav�s dans des grottes, comme par exemple les prescriptions de la grotte de Longmen, vielles de plus de 1400 ans. Dans cette grotte ont �t� grav�es un grand nombre de formules simples pour traiter les maladies de cette �poque. Cet exemple n'est pas unique en Chine, on le retrouve tout au long de son histoire et entre autre pour un trait� portant sur l'acupuncture, pour permettre au �tudiant de le recopier. Ce libre acc�s aux manuels m�dicaux a permis � la m�decine de se rependre plus facilement et rapidement sur un si grand territoire.

C'est en 443 que furent fond�es les premi�res �coles m�dicales, jusqu'� alors l'enseignement m�dical se faisant par une transmission de Ma�tre � Disciple. A partir de l�, elle pu se faire de Professeur � El�ves pour une plus vaste diffusion.

Pour ce qui est de la pharmacop�e, les lieux de production, l'�poque des cueillettes et les modes de pr�paration des plantes sont d'une grande importance sur leurs effets. Les plantes sont utilis�es pour tous les usages, internes et externes et pour toutes les maladies et les diff�rentes blessures. Au cours du XIVe si�cle, elles trouvent de nouvelles fonctions comme celle d'anesth�sique. La pratique clinique a d�montr� que l'anesth�sie par les plantes m�dicinales est efficace et s�re et qu'elle produit peu d'effets secondaires. La Chine � l'heure actuelle a combin� le meilleur de la m�decine chinoise et de la m�decine occidentale pour d�velopper la chirurgie chinoise.

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� Petite histoire de la m�decine traditionnelle chinoise �
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Tout au long de l'histoire de la Chine, la m�decine traditionnelle chinoise a jou� un r�le important dans le domaine de la sant�. Elle a notamment sauv� des millions de vies en Chine gr�ce aux diagnostiques, au traitement des maladies les plus courantes et l'accent mis sur la pr�vention. Persuad� que les connaissances anciennes ne doivent pas devenir une chose appartenant au pass�, China Pictorial ouvre cette ann�e une nouvelle rubrique sur la m�decine traditionnelle chinoise. Si vous avez essay� la m�decine occidentale sans succ�s, l'acupuncture est peut-�tre la solution � vos probl�mes de sant�. La m�decine chinoise est une exp�rience culturelle qui outre l'am�lioration de votre sant� vous permettra d'enrichir votre vie.
Ayant apport� une grande contribution � la sant� des Chinois et � la prosp�rit� de la Chine, la m�decine traditionnelle chinoise (MTC) continue de se d�velopper au fur et � mesure que les peuples luttent contre les maladies et les virus.

Au long de ses 2 000 ans d'histoire, la Chine a souffert d'�pid�mies mais gr�ce � la m�decine traditionnelle, les cons�quences n'ont jamais �t� aussi dramatiques que dans les pays occidentaux, ravag�s encore il y a 700 ans par la peste.

La th�orie de la m�decine traditionnelle chinoise vient principalement du bilan de l'exp�rience clinique des m�decins. Elle est parvenue � une certaine maturit� gr�ce au d�veloppement des pratiques m�dicales dont les origines remontent aussi loin que l'�ge de pierre. L'homme primitif a ainsi rapidement d�couvert que certaines mati�res pouvaient all�ger ou dissiper certaines indispositions et que les pierres chaudes envelopp�es de peaux d'animaux ou d'�corces d'arbre soulageaient de certains maux. Cette d�couverte a marqu� le d�but des traitements par la chaleur et le moxa. Les �tres humains ont �galement d�couvert qu'une douleur localis�e pouvait �tre soign�e en agissant sur une autre partie du corps, ce qui a donn� son origine � l'acupuncture et � la th�orie de jingluo (m�ridiens principaux et collat�raux).

Des herbes sont appliqu�es sur les points d'acupuncture pour gu�rir la maladie.

Le Classique de m�decine de l'Empereur Jaune a �t� �crit il y a plus de 2 000 ans. D'apr�s la l�gende, ce livre �tait un recueil de discussions entre l'empereur Jaune et son subordonn� Qi Bo sur la pr�vention des maladies et la protection de la sant�. Fondation th�orique de la m�decine chinoise et bible des �tudiants et experts chinois en m�decine, le Classique de l'Empereur Jaune sur da m�decine interne a pr�sent� de mani�re d�taill�e la dissection, la physiologie, les pathologies, les diagnostiques, la pr�vention et le traitement. Presque � la m�me p�riode, le Classique de Shennong sur les herbes m�dicinales ou Le Trait� de pharmacop�e, le plus vieux tome de pharmacologie chinois est apparu. Mis en pratique au fil des si�cles par les praticiens et utilis� par la science moderne, l'ouvrage pr�sente les descriptions d'environ 365 herbes v�ritablement curatives.

A la fin de la dynastie des Han de l'Est (25-220), une �pid�mie s'est r�pandue � Nanyang, dans la province du Henan. Un jeune homme appel� Zhang Zhongjing, qui fut t�moin du d�c�s de plus de 130 membres de sa famille, s'est consacr� � l'�tude de la m�decine. Gr�ce � l'�tude des anciens textes m�dicaux et une riche exp�rience dans le domaine m�dical, Zhang a produit l'un des livres de m�decine traditionnelle chinoise les plus influents. Sous la dynastie des Jin de l'Ouest (265-316), Huangfu Mi a publi� le Classique d'acupuncture et de moxa, le plus vieux livre sur l'acupuncture aujourd'hui trouv� en Chine. Dans cet ouvrage, qui a eu une grande influence sur l'acupuncture moderne, Huangfu donnent le nom � 349 points d'acupuncture, leur localisation exacte, les indications et m�thodes de manipulation.

La m�decine traditionnelle chinoise est vaste et profonde. En hiver, de nombreuses �choppes vendent des aliments m�dicamenteux. Une seule dose de m�dicaments traditionnels chinois renferme de nombreuses vari�t�s d'herbes.

Sous les dynasties des Sui (581-618) et des Tang (618-907), la stabilit� et la prosp�rit� de la Chine ont permis � la m�decine traditionnelle chinoise de conna�tre un formidable d�veloppement. En 657, le Nouveau Pr�cis de mati�res m�dicinales, appel� �galement Pr�cis de mati�res m�dicinales des Tang, a �t� �dit� et compil� sous ordre imp�rial. Il s'agit donc de la premi�re pharmacop�e promulgu�e par une cour imp�riale en Chine et dans le reste du monde. Sun Simiao, praticien �m�rite de la dynastie Tang, a consacr� tout son temps et toute son �nergie � la pratique m�dicale et aux �tudes. Dans ses c�l�bres travaux les Rem�des pr�cieux contre les maladies aig�s et les Autres Rem�des pr�cieux, il a apport� une grande contribution au traitement des maladies issues de la malnutrition en recommandant par exemple aux personnes vivant dans les r�gions montagneuses et souffrant de goitre, de changer de r�gion et en conseillant du foie d'animaux aux personnes souffrant d'h�m�ralopie.

Sous la dynastie Song (960-1279), la cour imp�riale a valoris� l'apprentissage de la M�decine traditionnelle chinoise et �tabli le Bureau m�dical imp�rial, concentrant tous les grands talents de l'�poque. Durant les dynasties Jin (1115-1234) et Yuan (1206-1368), de nombreuses �coles de m�decine traditionnelle ont fait leur apparition. Sous la dynastie Ming (1368-1644), Li Shizhen, l'un des grands naturalistes chinois, a pass� 27 ans de sa vie � r�diger le Compendium des mati�res m�dicinales, une r�flexion sur la r�alit�, qui comprend 1 892 herbes diff�rentes et plus de 10 000 prescriptions.

D�s le XIe si�cle, la m�decine traditionnelle chinoise a commenc� � employer l'inoculation contre la variole et � utiliser l'immunologie.

Entre le XVIIe et le XIXe si�cles, les diff�rentes �coles ont men� une guerre contre les maladies infectieuses, apportant des informations primordiales sur la transmission des g�nes pathog�nes en particulier pour les maladies sans gravit�. Wu Youxing (1582-1652), un c�l�bre docteur, s'est aper�u que certaines maladies �taient dues � des agents contagieux qu'il a d�nomm� liqi (facteurs pestilentiels). Sa th�orie a jou� un r�le important dans l'�volution du traitement des maladies si l'on consid�re qu'au milieu du XVIIe si�cle, personne ne connaissait l'existence des bact�ries. Sous la dynastie Qing (1616-1911), l'�cole de Wu Youxing a connu un essor prodigieux et a grandement contribu� au traitement des maladies �pid�miques.

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� Traits scientifiques distinctifs �
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En ayant ses traits scientifiques propres, la m�decine traditionnelle chinoise poss�de non seulement un syst�me th�orique complet tr�s diff�rent de la m�decine occidentale, mais aussi de riches contenus techniques. En voici quelques exemples.
Caract�re naturel de la th�orie de base : les d�buts de la th�orisation de la m�decine chinoise commencent � l'�poque dite � Printemps et Automnes � et celle des Royaumes combattants, au cours desquelles � les cent �coles philosophique � ont �t� � l'origine de nombreux d�bats favorisant le d�veloppement et l'expression des id�es. Tout en assimilant les concepts philosophiques du Yin et du Yang, des cinq �l�ments et du Qi, etc., cette th�orie compare les choses abstraites et l'observation directe visant � saisir de fa�on macroscopique les changements de temps et de structure dans le corps humain, afin d'expliquer les diff�rents rapports existant entre les structures des zang fu et des m�ridiens, ainsi que les changements des causes �tiologique et pathologique.
C'est plus tard, sous la dynastie des Song, que le n�oconfucianisme, les th�ories d'investigation, de Tai Ji, d'inn�it� et d'acquisition deviennent parties prenantes de la m�decine traditionnelle chinoise.

Tenir compte, des effets de l'environnement naturel et social : la m�decine chinoise attache de l'importance non seulement � la pr�vention des maladies, mais aussi aux effets que peut avoir sur la sant� l'environnement naturel et social. Pr�server la sant�, r�gulariser la nourriture et la vie quotidienne en fonction des changements climatiques, etc., tels sont ses principes de base. Au tout d�but de son �laboration, la th�orie de la m�decine chinoise avait �tabli un mod�le embryonnaire de � nature-biologie-psychologie-soci�t� �. Bien qu'imparfait, ce mod�le th�orique est toujours d'actualit�, essentiellement gr�ce � sa profonde rationalit�.

Pens�e clinique de traitement bas� sur diff�rents diagnostics : ce traitement constitue � la fois le principe fondamental de la MTC et son principal processus de pens�e. Le diagnostic de la maladie a une caract�ristique macroscopique. Il r�sulte en effet du bilan des quatre m�thodes : inspection, olfaction, investigation et palpation. Il refl�te essentiellement les syndromes et les signes de la maladie durant un stade clinique. Ce processus diff�re de la m�decine occidentale, qui attache une grande importance au diagnostic de la maladie et aux causes �tiologique et pathologique. Le principe � distinguer et analyser les syndromes � sert de base � l'identification des traitements et des prescriptions � choisir. La particularit� de la m�decine chinoise concernant le diagnostic clinique et le traitement est d'insister sur l'analyse des syndromes et de leurs causes, et de mettre l'accent sur la coordination et la stabilit� des conditions internes et du traitement individuel. Le principe � baser le traitement sur diff�rents diagnostics � illustre l'unit� r�gnant entre ces deux �l�ments et la flexibilit� des approches adopt�es selon les individus, le temps et les lieux.

Richesse des techniques cliniques : le traitement clinique s'appuie essentiellement sur les m�dicaments traditionnels, compos�s principalement des parties m�dicinales des plantes (feuilles, fleurs, fruits, tiges, racines), et sur les substances min�rales et animales. Les m�dicaments doivent �tre naturels : la plupart d'entre eux sont pr�par�s de fa�on � optimiser leurs effets cliniques. Ils sont utilis�s selon le principe de traitement bas� sur les diagnostics, et ils doivent �tre associ�s et m�lang�s de fa�on logique pour composer des m�dications mieux adapt�es aux diff�rentes maladies et constitutions physiques des patients. �tant les principaux moyens de traitement, les m�dicaments et les mixtures r�pondent parfaitement aux besoins exig�s par un traitement individuel. De leur c�t�, l'acupuncture, la moxibustion et le massage assurent efficacement la r�gulation du corps � travers les syst�mes des m�ridiens et des points d'acu-punture. Toutes les formes de Qi Gong, ainsi que les nourritures m�dicinales peuvent am�liorer l'immunit� et les fonctions du corps. Les diff�rentes approches th�rapeutiques mises en place permettent de moins endommager les structures, les activit�s et les fonctions du corps, ce qui diff�re profond�ment de l'allopathie, couramment utilis�e dans la m�decine occidentale.

Succession scientifique et conformit� historique : la MTC attache une grande importance � la r�capitulation des th�ories et des pratiques, � l'enseignement m�dical, au legs des exp�riences pass�es et � la transmission des techniques cliniques et des traitements fond�s sur diff�rents diagnostics. C'est une des raisons pour lesquelles elle a autant prosp�r� durant des mill�naires. Malgr� les r�formes et les changements qu'elle a subis au cours de son histoire, l'unit� de son syst�me th�orique et l'int�grit� de ses approches techniques sont toujours les m�mes.

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� Au d�but de la m�decine �tait le chamanisme �
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Le mot est d’origine sib�rienne, mais il recouvre une r�alit� pr�sente dans l’histoire m�dicale de tous les continents. De l’aborig�ne d’Australie � l’homme-m�decine sioux, en passant par le kahuna hawa�en, le miko japonais ou le bombo tamang du N�pal, chaque socio-culture a son chaman, personnage myst�rieux et androgyne, � la crois�e du pr�tre et du m�decin. On dit de la m�decine qu’elle est un sacerdoce. En latin, ce mot veut dire � pr�tre �. Tout comme le mot chaman, en langage toungouse, ou marabout, en langue arabe. Et il faut bien admettre que, de nos jours encore, la fronti�re entre religion et m�decine reste indistincte : certains patients font du m�decin leur confesseur, tandis que d'autres partent en p�lerinage trouver la gu�rison. Comment pourrait-il en �tre autrement, d�s lors que l’entit� humaine est faite d’un corps et d’un esprit qui interagissent en permanence, entre une naissance et une mort qui ne sont elles-m�mes que les deux faces d’une m�me vie ?�

La m�decine chamanique chinoise
A l’instar des autres ethnom�decines, la m�decine chinoise est d’origine chamanique. Son ouvrage de r�f�rence, le Huang Di Nei Jing (300 av. J.-C.), r�v�le que � dans la Chine ancienne, les m�decins �taient des chamans (Wu Yi : m�decins-sorciers). � Dans cet ouvrage, l’empereur Huang Di demande � son m�decin Qi Bo :
– � On dit que les anciens traitaient les malades en se bornant, par des invocations (Zhou Yu Ke), � d�placer l’essence et transformer l’�nergie (Qi). Comment se fait-il qu’aujourd’hui on doive recourir aux m�dicaments contre les maladies internes et aux aiguilles contre les maladies externes, et souvent sans succ�s ? �
– � Nos anc�tres vivaient parmi les animaux. Ils se prot�geaient du froid par l’activit� physique et de la chaleur en se mettant � l’ombre. Ils n’avaient ni attaches domestiques ni charges publiques. Dans cette �re de tranquillit� les perversions (maladies exog�nes) ne
pouvaient s’enfoncer profond�ment ; les m�dicaments pour l’int�rieur et les piq�res pour l’ext�rieur �taient sans n�cessit� ; les d�placements d’essence par invocations suffisaient. Il n’en est plus de m�me � pr�sent car les soucis domestiques g�tent la vie intime et les travaux p�nibles endommagent le corps ; et cela d’autant plus que, p�chant contre les imp�ratifs saisonniers, on s’expose aux vents malfaisants qui d�posent du matin au soir des atteintes par vide (Xu Xie : facteurs pathog�nes g�n�r�s par faiblesse interne – nous dirions aujourd’hui immunod�ficience –), p�n�trant jusqu’aux visc�res et aux moelles apr�s avoir l�s� ext�rieurement les orifices et la peau. De telle sorte que les moindres maladies sont aggrav�es et les plus graves deviennent mortelles, sans que les invocations puissent y mettre un terme. �

Ce texte ancien souligne le fait que les soci�t�s humaines qui vivaient de fa�on simple, en contact avec la nature, bien que ne disposant pas du confort moderne, n’avaient pas non plus toutes ses obligations, laissant aux individus le loisir de s’adapter, se prot�ger, fonctionner en symbiose avec l’environnement. L’�loignement de cette nature a entra�n� une inadaptation progressive de l’homme � son milieu, et favoris� le d�veloppement de nouvelles maladies, rendues virulentes par son propre affaiblissement. Pour traiter ces maladies, une m�decine de type chamanique, faisant essentiellement appel aux ressources de la nature et � celles de l’esprit, est devenue � son tour insuffisante. Ceci dit, le chamanisme semble conna�tre depuis quelques ann�es un regain d’int�r�t en Occident. Sans doute le doit-il � sa vision naturelle, holistique et spirituelle de l’�tre humain, qui appara�t d’une �tonnante modernit�, en phase avec un vingt-et-uni�me si�cle d�cid� � rompre avec un mat�rialisme incapable de venir � bout des maladies qu’il a lui-m�me cr��es.

Le voyage de l’�me
Pour les m�decines chamaniques, l’�tre humain est constitu� de plusieurs � corps � de diff�rentes densit�s, chacun ayant sa propre r�alit�. En m�decine chinoise, on distingue le corps physique Shen Di, le corps eth�rique ou astral Po, le corps mental ou conscience Shen, et le corps de l’�me Hun. Bien qu’ind�pendants les uns des autres, ces diff�rents corps, ou agr�gats, ne sont pas s�par�s. Ils forment les entit�s de l’�tre composite que nous sommes, tout comme une bougie est � la fois cire, m�che, flamme, chaleur et lumi�re.
Hormis le corps physique, les trois autres agr�gats, conscience Shen, �me spirituelle Hun, �me physique Po peuvent tout aussi bien �tre d�crits comme des � formes d’esprits �. Cependant, le terme � corps � leur donne une plus grande r�alit�. Bien que ces corps vibrent � un diapason diff�rent, ils sont reli�s par une m�me �nergie, le Qi qui maintient l’ensemble en vie, et rend ces corps capables de s’influencer, se r�gler ou se d�r�gler mutuellement.
En m�decine chinoise, cette exp�rience se nomme Shi Hun (perte de l’�me), et correspond � une situation o� le Hun se s�pare temporairement des autres corps. Dans cette situation, le sujet est �veill�, mais sa conscience est sans contr�le. Cliniquement, cet �tat se manifeste par des signes de folie ou d’hyst�rie Dian Kuang. L’�me Hun est en effet la racine de la conscience Shen, et si le Hun s'�chappe, les racines de la raison et des sentiments sont coup�es.

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� M�decine traditionelle �
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Qu'est-ce que la m�decine traditionnelle ?
L'expression m�decine traditionnelle se rapporte aux pratiques, m�thodes, savoirs et croyances en mati�re de sant� qui impliquent l'usage � des fins m�dicales de plantes, de parties d'animaux et de min�raux, de th�rapies spirituelles, de techniques et d'exercices manuels - s�par�ment ou en association - pour soigner, diagnostiquer et pr�venir les maladies ou pr�server la sant�.
En Afrique, en Asie et en Am�rique latine, diff�rents pays font appel � la m�decine traditionnelle pour r�pondre � certains de leurs besoins au niveau des soins de sant� primaires. • En Chine, les pr�parations traditionnelles � base de plantes repr�sentent entre 30 et 50 % de la consommation totale de m�dicaments.

Dans les pays industrialis�s, la m�decine � compl�mentaire � ou � parall�le � est l'�quivalent de la m�decine traditionnelle. Un usage r�pandu qui ne cesse de cro�tre
La m�decine traditionnelle reste tr�s r�pandue dans toutes les r�gions du monde en d�veloppement et son usage ne cesse de cro�tre dans les pays industrialis�s.

Probl�mes d'innocuit� et d'efficacit�
Ce n'est que pour diverses utilisations de l'acupuncture, pour certaines plantes m�dicinales et pour certaines th�rapies manuelles que les essais cliniques randomis�s ont livr� des faits scientifiques convaincants. Il faut faire d'autres recherches pour v�rifier l'innocuit� et la s�curit� d'emploi de plusieurs autres pratiques et plantes m�dicinales.
L'absence de r�glementation ou la mauvaise utilisation des pratiques et m�dicaments traditionnels peut avoir des effets nuisibles, voire dangereux.

Biodiversit� et p�rennit�
Au-del� des probl�mes d'innocuit�, on s'inqui�te du fait que le d�veloppement du march� des plantes m�dicinales, qui a d'�normes retomb�es sur le plan commercial, risque de menacer la biodiversit� en raison du pillage des mati�res premi�res n�cessaires � la fabrication des m�dicaments ou d'autres produits de sant� naturels. Ces pratiques, si elles ne sont pas encadr�es, pourraient entra�ner l'extinction d'esp�ces en danger ainsi que la destruction de ressources et d'habitats naturels.
Autre probl�me apparent�, les r�gles de protection pr�vues dans les normes internationales applicables au droit des brevets ainsi que dans la plupart des lois nationales classiques sur les brevets ne suffisent pas actuellement � prot�ger les savoirs traditionnels et la biodiversit�.

Plus d'un tiers des habitants des pays en d�veloppement n'ont pas acc�s aux m�dicaments essentiels. L'acc�s � des th�rapies traditionnelles ou compl�mentaires/parall�les s�res et efficaces pourrait �tre d�terminant pour le d�veloppement des soins de sant�.
Si la Chine, la R�publique populaire d�mocratique de Cor�e, la R�publique de Cor�e et le Viet Nain ont enti�rement int�gr� la m�decine traditionnelle dans leur syst�me de soins, de nombreux pays doivent encore rassembler des faits normalis�s sur ce type de soins et les int�grer dans leurs syst�mes.

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� Le th� de Chine �
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Boire le th� est un art, celui de se laisser inspirer par ce breuvage divin go�t� des Immortels eux-m�mes. Pour rendre ce moment du th� plus po�tique, les Chinois ont invent� mille noms pour ces th�s vari�s. Lu Yu, le dieu du th�, a tout �crit dans le Grand Livre du Th� et mille l�gendes sont n�es autour de leurs noms : le th� des Singes (Ou er), le th� du Puits du dragon (Long jing), le th� Toge Rouge ou Grande robe rouge (Da hong pao), le th� de la d�esse de la Mis�ricorde en fer (Tie Guanyin), le th� Pic-vert (Qing cheng).

Les Indiens pr�tendent que ce fut le fameux Boddhidharma, l'Illumin�, connu en Chine sous le nom de Potitamo et au Japon sous celui de Daruma, qui introduisit, au sixi�me si�cle, le th� en Chine. Cela lui permit de devenir �galement celui qui est consid�r�, surtout au Japon, comme l'inventeur tant des pratiques bouddhiques de sant� que des Arts Martiaux chinois. Les Chinois r�torquent que le th� �tait connu et utilis� en Chine depuis le d�but de la dynastie Han, soit deux si�cles avant notre �re et �tait cit� comme plante m�dicinale dans la " Pharmacop�e m�dicale de Sheng Nong " (Shen Nong Bencao Jing) r�dig� pendant le premier si�cle avant notre �re. De fait, jusqu'� la dynastie des Tang (618-907), le th� sera consid�r� comme un rem�de qui entrait dans diverses prescriptions magistrales en association avec de nombreuses autres plantes et substances m�dicinales. S'il �tait consomm� en tant que boisson, ce fut tout d'abord dans le cadre de la pharmacop�e classique.

A cette �poque il se pr�sentait le plus souvent sous la forme de nids (Tuo) compress�s qu'il fallait briser avant utilisation. Cette forme ancienne est encore en usage pour certains th� ferment�s du Yunnan, dont le fameux Yunnan Tuocha (Th� du Yunnan en nids) r�put� pour ses propri�t�s m�dicinales. Pendant la dynastie Tang, le th� se pr�sente, toujours compress�, sous forme de g�teaux et de briquettes. Il s'agit toujours d'un th� ferment� ou semi-ferment�. Ce th� correspond � la p�riode dite "classique ". Pendant la dynastie Song (969-1127), on commence � utiliser du th� non ferment� que l'on r�duit en poudre et que l'on bat avec un fouet en bois apr�s l'avoir fait infuser. Ce th� de la p�riode dite " romantique " est encore consomm� au Japon lors de la C�r�monie du Th� (Cha No Yu ou Chado). Pendant la dynastie Ming (1368-1644), ce sont d�sormais les feuilles qui sont directement utilis�es. Apr�s avoir �t� infus�es, elles produisent une boisson l�g�re d'une teinte d�licate en fonction des crus ou des m�langes choisis. Ce th� correspond � la p�riode " naturaliste " La p�riode Qing (1644 - 1911) marque le d�but de la p�n�tration des id�es et des produits venus de l'�tranger. On appr�cie donc d�sormais, � l'instar des �trangers occupant les l�gations et particuli�rement des Anglais, des th�s venus de l'�tranger et notamment des Indes incluant Ceylan.

La guerre de l'opium permet de d�couvrir le th� fum� et parfum� invent� par les Anglais � la suite d'un incident. En effet, les Chinois r�volt�s contre le trafic de l'opium op�r� � leurs d�pens par les puissances occidentales, d�cid�rent de jeter � l'eau toute une cargaison de cette drogue. Or, pour une fois, il s'agissait de th�. Les marins r�cup�r�rent les ballots flottant dans l'eau de mer et, afin de ne pas perdre la cargaison, mirent ce th� � s�cher sur des clayettes. Pour acc�l�rer le s�chage ils allum�rent un feu en dessous en r�cup�rant du bois de flottage. Le r�sultat n'�tant pas tr�s concluant, ils d�cid�rent, pour masquer quelque peu l'odeur marine, de parfumer ce th� fum� � l'essence de bergamote. Par d�rision, ils nomm�rent ce th� imp�rial

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� Le ginseng �
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Le ginseng (Panax ginseng C.A. Meyer) est une plante originaire d'Asie du nord-est, dont la racine est r�put�e pour ses propri�t�s pharmaceutiques. Le ginseng est une base essentielle de la pharmacop�e asiatique. Panax (en fran�ais : panac�e) d�signe le rem�de universel.

Le ginseng le plus r�put� est cultiv� en Cor�e. Les Cor�ens l'appellent insam , la racine en forme d'homme. En effet, une racine �g�e peut prendre une allure anthropomorphe (un tronc avec deux bras et deux jambes). D'ailleurs ginseng vient du chinois r�nshēng.

Le ginseng doit �tre cultiv� pendant plusieurs ann�es pour que le rhizome acqui�re toutes ses qualit�s. Selon l'�ge de la plante, la racine se vendra � des prix plus ou moins �lev�s. Il s'agit cependant dans tous les cas d'un produit co�teux, car sa culture n�cessite beaucoup de soin. Le commerce du ginseng est fortement encadr� par l'�tat sud-cor�en, afin d'assurer la qualit� du label Ginseng cor�en. Il arrive r�guli�rement qu'en Cor�e un promeneur chanceux d�couvre un ginseng sauvage. Le rhizome sera alors vendue aux ench�res, � des prix inimaginables.

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� Lemon gras (Citronelle ou verveine des Indes) �
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Citronelle ou verveine des Indes, nomm� par les anglophones Lemon gras (Cymbopogon Flexuosus). Il fait partie depuis des mill�naires de la pharmacop�e indienne. cette herbe aromatique tr�s pris�e par la gastronomie Tha�landaise, est aussi, depuis des si�cles, utilis�e par la m�decine Indienne pour ses nombreuses propri�t�s m�dicinales. Son Huile Essentielle a la forte et rafra�chissante odeur de citron trouve de nombreuses applications m�dicinales et domestique, par exemple, contre la transpiration, en lotion pour les cheveux gras, en shampooing,...

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